mardi 15 septembre 2015

La vie et la société Kanak à Ouvéa, mon point de vue.




        1) Les fondements de la société Kanak.


La société Kanak est un société clanique, une société tribale basée sur la communauté, l'entraide et la mise en commun.
Ce principe communautaire était sans doute à l'origine un moyen de survie à un moment où les conditions de vie étaient très difficiles.
Ouvéa ayant peu souffert de la colonisation c'est le lieu de Nouvelle Calédonie le plus préservé sur le plan culturel.

L'individu Kanak n' a pas de place en tant que tel, il n'a de place que par son existence au sein de la tribu. Il faut bien comprendre ce principe pour appréhender cette société.

A l'intérieur de la tribu la relation des uns et des autres est très hiérarchisée. Le chef , en haut, et sa famille directe puis les tontons ( les oncles utérins, les oncles maternels) et les papas (les oncles paternels, les frères du père) ont autorité. Les femmes n'ont pas la parole officiellement.
Par ailleurs les clans ne sont pas tous égaux et les clans des chefs ont autorité sur les autres.

Dans la vie tous les travaux se font en commun, la construction de cases communes ou individuelles, la construction d'église, les repas de fêtes (deuil, mariage, événement d'accueil ou de départ, politique).
Les repas de tribu sont assez fréquents et chaque occasion d'en faire est honorée. Toute la tribu participe à sa façon, c'est un vrai moment d'échange de compétences et les rôles sont bien définis.
Ces repas rassemblent beaucoup de monde et sont une vraie entreprise collective où les locaux sont rebâtis à chaque fois (et détruits une fois la fête finie).
L'organisation des constructions comme les repas se déroulent toujours de la même façon.
Les hommes montent les poteaux de soutien des murs et de la charpente puis les femmes tressent les cloisons en palmes de cocotiers.
Pour la cuisine la cuisson de la viande et du poisson est dédiée aux hommes, les femmes s'occupent du reste.
Quand les femmes sont au tressage ce sont les hommes qui préparent le repas.
Les enfants aident à la préparation et s'occupent de mettre et débarrasser le couvert, ils apprennent alors avec les adultes les rites ancestraux et culturels.
Les vieux ne travaillent pas.
La tribu c'est la famille, c'est le clan.
Et c'est dans le cadre de cette tribu que l'individu Kanak évolue dans la vie, il est en relation essentiellement avec sa famille (tontons, papas, cousins, neveux, frères et sœurs) surtout dans la mesure où les intrications familiales sont nombreuses dans une petite île de 3000 habitants.

Ce qui appartient à un individu appartient à la communauté et les produits de la pêche (pour Ouvéa) sont à partager avec la communauté ainsi que les salaires pour ceux qui en ont.
Les tontons (oncles maternels) et les papas (oncles paternels) qui ont une place élevée dans la hiérarchie peuvent se servir à leur convenance dans l'enceinte de la case ou d'un compte en banque d'un individu s'il lui est inférieur.
C'est ainsi qu'une femme est à la merci d'un tonton qui passe chez elle ou qu'elle croise dans la rue et qui a envie d'argent, de boire ou de manger.
Dans une tribu tous ne travaillent pas et ceux qui travaillent nourrissent les autres.
Les vieux sont normalement pris en charge par l'un des enfants (ou des petits enfants) qui est désigné par la communauté.


L'individu appartient à la communauté et l'enfant qui naît n'appartient pas forcément à ses parents ou à sa mère, il peut être pris par un autre membre de la communauté.
L'enfant est donné à la famille de la mère le plus souvent et elle n'a pas toujours son mot à dire.
La légende dit que si elle ne donne pas d'enfant elle pourra être responsable d'une infertilité ou d'une malformation pour ses futurs enfants.
L'enfant est alors adopté par un membre de la famille mais est pris également en charge par le groupe, les papas (oncles paternels) qui ont la même autorité sur un enfant que son propre père.
Les enfants sont par ailleurs souvent élevés par un autre membre de la famille (la grand mère, la sœur, la tante).
Par cet état de fait les repères de l'enfant sont élargis avec une mère et un père biologique, le père et la mère adoptive, celle qui élève réellement l'enfant et ceux qui ont autorité par ailleurs.
Il n'y a pas de secret pour chacun concernant sa filiation propre et les ramifications familiales mais ce système éducatif renforce sans doute l'absence de sentiment d'individualité.

La société Kanak est très religieuse et on trouve autant d'églises catholiques que de temples protestants à Ouvéa, il n'y a pas de conflits entre les différentes congrégations qui se réunissent régulièrement.


Une chose assez étonnante qui est que comme la tribu se suffit à elle même, il n'y a pas de marché (ou très peu) à Ouvéa.
Le nord de l'Ile est plus vert et plus riche en cultures diversifiées (bananes, agrumes, avocats, mangues, papayes, parfois tomates ou salades, en plus des traditionnels taros, ignames ou patates douces), le nord n'échange pas ses produits avec le sud.
Les tribus qui habitent le sud ou le centre de l'île, avec un climat plus sec, ont des cultures moins riches, ils sont plus pauvres sur le plan nutritionnel.





       2) Une société en pleine mutation


Il y a 50 ans on voyageait uniquement à pied et à cheval, il fallait une journée pour aller de St Joseph et Fayaoué c'est à dire pour aller du nord de l'ile au centre, soit 30 Km.
Le rythme était aussi celui du travail dans les champs à la machette, celui de la pêche sans bateau à moteur.
On mangeait uniquement ces produits de la pêche et de l'agriculture avec les champs d'ignames et de tarots cultivés par les femmes.
L'espace temps a changé et s'est dilaté, on met une demi heure pour effectuer ce trajet du nord au centre en 2015.
On mange du riz, on va au magasin pour boire et manger.
Les hommes surtout sont désœuvrés et ne savent plus occuper leur temps.
Les jeunes qui ont accès à internet, à l'heure de la mondialisation avec une éducation nouvelle et l'ouverture sur le monde découvrent une autre réalité.


Cette société qui découvre le monde avec la voiture, l'avion et internet le découvre en même temps qu'une pluie de subventions en tous genres : pour démarrer une entreprise locale, pour s'acheter un véhicule dans l'espoir de travailler, pour les soins à un parent âgé ou handicapé, pour construire un logement salubre en dur à une personne âgée.
Presque tout peut être subventionné, malheureusement les projets démarrés ne durent souvent que très peu de temps faute de travailleurs et de capacité à maintenir une activité avec des contraintes sur le long terme.
Les Kanaks sont étonnés par l'aptitude des blancs à se donner des contraintes et à s'y tenir.
Là se situe peut être une autre notion du temps, à Ouvéa on vit sans anticiper et on profite du moment présent au rythme lent de la journée.


On peut dire qu'il y a beaucoup d'argent en Nouvelle Calédonie, le PIB a augmenté de 4% par an depuis une vingtaine d'année et le niveau de vie est bien supérieur aux petites iles du pacifique sud, et la richesse créée par habitant se situe entre la Nouvelle Zélande et l'Australie.
Cette richesse vient essentiellement de l'industrie du nickel.
Par contre le secteur agricole est passé de 10% à 2% depuis 1960.

Ouvéa reste beaucoup plus pauvre que le reste de la Nouvelle Calédonie.

Depuis 2011 la personnalité morale du clan est reconnue, il peut donc par le biais des chefs coutumiers acquérir des biens, gérer des ressources ou entrer en justice.
Sur le plan foncier à Ouvéa chaque parcelle de terrain appartient au clan qui y vit sans possibilité de la vendre ou de la donner et ce clan a sa richesse propre qu'il exploite, c'est ainsi que l'organisation de l'île et son découpage se font selon cette répartition tribale.
L'administration, les magasins suivent ce schéma, les distances entre les différents points vitaux de l'île sont énormes si on considère que les moyens de communications restent peu développés.
Wadrilla est la ville administrative et Fayaoué plutôt le « centre commercial » avec la banque, la poste, le dispensaire, la pharmacie,la gendarmerie et 3 magasins mais chacun des ces points sont distants de parfois plusieurs kilomètres.
L'organisation des transports en commun se fait par bus avec un aller retour par jour sur la route principale qui longe le lagon du nord au sud, les véhicules individuels sont très peu nombreux.
Il manque de moyen de transport plus fréquent et qui sorte de la route principale vers les tribus plus en recul par rapport à cette route principale. Les habitants utilisent les voitures qui appartiennent à l'un d'entre eux (donc à la tribu, principe déjà énoncé) ou font du stop.


La prise en charge de la santé est calquée sur le système de soin français et la couverture médicale est excellente en Nouvelle Calédonie.
Le remboursement des soins est plus complet qu'en métropole, la pharmacie qu'on dit "de confort" est mieux remboursée.
Le dispensaire prend en charge la santé de la population par un service de soins régulier, des médecins généralistes, des infirmiers, des spécialistes qui se déplacent sur l'île, un service d'urgences en lien direct avec l'hôpital de Nouméa, ou de Sydney en Australie si besoin est.
Dans le même temps la gestion des soins de la province des îles est catastrophique et l'argent ne rentre pas dans les caisses.
Souvent les consultations et les soins ne sont pas facturés dans les dispensaires, les manques à gagner sont énormes pour la communauté.
C'est le cas en particulier des soins dentaires qui n'étaient pas du tout facturés à Ouvéa et qui commencent à l'être depuis le passage d'un dentiste cette année qui a alerté le responsable de la province des îles.
On commence en 2015 à s'occuper de cette question devant des caisses qui se vident malgré une richesse évidente de la province des îles.




L'école est gratuite, elle est rarement un lieu ressenti comme porteur d'avenir par les parents et est assez peu investie.
Les enfants ne savent souvent pas lire ni écrire au collège dont le niveau est très faible.
Cependant l'état français favorise le départ des jeunes en métropole pour l'enseignement supérieur (en payant leur voyage et leurs études), très peu d'élèves sont aptes à suivre ce chemin.
S'ils arrivent à partir le niveau est souvent trop élevé pour pouvoir tenir après la première année de fac.
D'autres aides sont proposées comme le financement complet des études d'infirmières à Nouméa (les élèves sont payées pendant leurs études), on propose également aux jeunes de rentrer dans l'armée où le niveau scolaire n'est pas un barrage avec des formations intégrées.




L'organisation foncière pose également un problème pour l'aérodrome d'Ouvéa dont la piste est trop courte pour accueillir des avions de taille suffisante qui favoriseraient les échanges avec la grande terre et la circulation de la population. Les avions qui font les rotations avec Nouméa ont des contenances de 40 à 70 personnes (ATR 42 et ATR 72) de 2 à 4 fois par jour.
Depuis des années les négociations n'aboutissent pas pour rallonger cette piste car les tribus à qui appartiennent le terrain ne veulent rien céder, la loi coutumière prévaut on ne peut obliger une tribu.
Les familles Kanak qui vivent séparées le plus souvent entre Ouvéa et Nouméa, car les emplois se trouvent sur Nouméa et l'école s'arrête au collège, ont vraiment besoin de ce lien entre eux qui est le seul.

Sur le plan familial les jeunes femmes instruites et qui se mettent à travailler acceptent de moins en moins qu'on puisse leur prendre leur enfant et disent qu'elles ne se laisseront pas faire, on peut se demander cependant à Ouvéa le poids que peut avoir leur décision propre.
Cependant la plus part des autres femmes souffrent de cette situation sans pouvoir en parler.
J'ai vu en consultation une jeune femme enceinte de son deuxième enfant avoir peur de la déclaration de cette grossesse de peur de se voir retirer aussi celui là (le premier ayant été pris par sa mère, elle savait qu'un de ses oncles avec des problèmes de stérilité pouvait le lui prendre).
Les enfants issus de ces familles séparées de force ont également de gros problèmes de développement et d'identité parfois repérés dans les classes à l'école.

Une des spécificités de la société kanak est aussi la loi du silence, on ne parle pas de ses problèmes et le relationnel est régi par l'organisation clanique, l'autorité est organisée et l'obéissance est la règle.
Je demandais à une jeune Kanak si elle s'entendait bien avec sa cousine avec qui elle partage « tout »? Elle m'a répondu l'air étonnée : « bien sur si non je me ferais astiquer (frapper) par mon père! ».
Les règlements de compte se font plus tard, une fois que l'alcool a désinhibé l'individu.
A une autre femme je demandais si elle avait des copines à qui parler, des amies en dehors de la famille, l'air étonné m'a dit que non, seule la famille fait partie de l'entourage proche.


Un problème important à Ouvéa : l'alcool.
On s'alcoolise beaucoup et avec la levée de l'inhibition, la violence et les règlements de compte vont avec.
Les Kanak à Ouvéa ont une aptitude à consommer de l'alcool que nous ne connaissons pas quelque soit l'âge de la personne et c'est par litres de whisky ou de bière que les femmes comme les hommes boivent en toute occasion.
Alors les rancœurs ressortent qui n'ont pas été absorbées par la coutume ou les us du clan dans une société où le silence et l'obéissance sont la règle, la violence explose.
A Ouvéa le droit coutumier prévaut sur le droit régalien (monopole de l'état sur le droit) et l'individu kanak ne porte pas plainte, les règlements de compte se font à l'intérieur de le tribu.
80% des plaintes enregistrées à la gendarmerie sont des plaintes des gendarmes pour agression de la population envers eux même.
C'est ainsi qu'on a vu arriver au dispensaire une famille très alcoolisée et 4 personnes blessées par machette, coup de crosse de fusil, couteau de blessures importantes dans le groupe mais tous hilares. Il n'y avait plus de problème puisque les tontons responsables avaient demandé pardon (la coutume de pardon est très vite mise en place le plus souvent, dans les suites immédiates du fait ne laissant pas la place à celui qui a été agressé de faire son deuil).
On ne parle pas, la psychothérapie n'a pas lieu d'être puisque l'individu n'existe pas.


Dans le sud de l'île à Mouli un blanc s'est marié avec une fille de tribu, ils avaient fait coutume et le chef leur avait concédé une partie de son terrain pour pouvoir y travailler pendant 50 ans, ils avaient eu l'autorisation de monter un garage automobile et de s'installer, ils y ont eu 2 enfants, se sont construit une maison (il s'agit de promesses orales dans un cadre privé)…..Jusqu'au jour où un membre de la tribu devenu l'autorité, a décrété qu'il n'avait été là lors des échanges de coutume et de le sommer de quitter l'île dans les jours qui suivent.
C'était le seul garage de l'ile....

Un guide touristique dans la tribu de Fayava faisait visiter son ilot aux touristes avec passion et était remarqué pour cette aptitude, mais « on » a trouvé dans sa tribu qu'il commençait à se faire un peu trop d'argent et à se faire trop remarquer, il a donc été « remercié » et remplacé par un autre de ses frères qui ne trouvait aucun intérêt à ce travail. On a donc arrêté de faire appel à cette famille pour la visite de Fayava.


On pourrait multiplier des exemples identiques où la jalousie rend des projets ou leur pérennité impossible, il s'agit d'un sentiment très fréquent dans cette société communautaire.
La justice interne au clan est dédiée au chef coutumier (dont l'autorité se transmet de père en fils) mais tous les chefs ne sont pas égaux et l'ambiance d'une tribu se mesure souvent à son aptitude à gouverner.
Malheureusement beaucoup de chefs boivent beaucoup d'alcool et sont souvent inaptes à la gestion d'un groupe d'individus. Les destructions et violences de dispensaires, de gendarmerie, banque ou autres lieux publiques ou privés sont fréquents et le plus souvent restent impunis.

La loi à Ouvéa a sa propre définition :
-Les violences faites aux femmes ou aux enfants sont connues et tolérées.
-Les véhicules et leurs chauffeurs roulent le plus souvent sans assurance, sans permis de conduire, dans des états mécaniques d'extraordinaire délabrement, avec des chauffeurs saouls ou sous l'emprise massive de cannabis.
Tout cela est tellement habituel qu'il devient la norme.
La violence est la norme et les agressions verbales ou même physique envers les personnels soignants, envers les femmes, les touristes font partie de la vie.
Rien ne marche à Ouvéa et tous s'en accommodent.


Une autre mutation de la société kanak est l'alimentation.
L'homme est pêcheur sur une île, il est bâtisseur aussi et il vit de son agriculture locale qui est celle de l'igname, du tarot, de la patate douce, noix de coco, banane, papaye,....
Malheureusement le riz et les pâtes supplantent les tubercules dans l'alimentation moderne.
Les sodas et boissons extrêmement sucrées remplacent le lait de coco, ces modifications créent des modifications sur le plan de la santé (arrêt du travail dans les champs, apparition d'obésité, toxicomanie, diabète, hypertension).
Le diabète, l'hypertension et l'obésité sont responsable d'une plus grande mortalité en Nouvelle Calédonie.


Les plus riches vivent à Nouméa ou en métropole se libérant du joug de la coutume et du clan.
Ceux qui s'en sortent le moins bien sont ceux qui ne sortent pas de l'île, ils y sont enfermés.
Certains reviennent après avoir vécu des années passées à l'extérieur et sont plus aptes à profiter des richesses naturelles de l'ile et à les exploiter.
De plus en plus de jeunes veulent échapper à ces contraintes ancestrales et ne trouvent pas d'autre moyen que de vivre loin de la tribu (à Nouméa ou en métropole).



          3) Quel avenir à construire pour Ouvéa?


La société Kanak a hérité d'une culture  qui tente de subsister malgré la mondialisation.
Cette société se cherche attaquée de toute part par la culture occidentale.

Une partie des Kanaks d'Ouvéa ont quitté l'île, ils ont émigré en métropole, certains partent et reviennent.
Le simple fait d'aller vivre à Nouméa temporairement transforme la vie de la famille.
Beaucoup restent et tiennent à ce que rien ne change, c'est à dire refusent la mondialisation et s'accroche à leur culture.

La culture occidentale a apporté un allongement de l'espérance de vie, une amélioration des conditions de vie grâce aux améliorations techniques et à la prise en charge de la santé.

Si la période coloniale n'a pas beaucoup traumatisé Ouvéa, la mondialisation avec internet et les moyens récents de communication est en train de métamorphoser complétement cette région.
Cette métamorphose a besoin de la participation de la société Kanak.
Participer c'est à dire accepter d'aller à l'école et d'y travailler, de se former, de jouer le jeu des règles sociales et du travail.

Il règne à Ouvéa une ambiance triste sans élan vital où l'alcool et la violence peuvent éclater à tout moment. Avec l'alcool, les violences familiales, l'inceste, l'inactivité on retrouve le problème qu'on retrouve chez les populations anciennes qui n'ont plus de repaires et ne savent plus retrouver de code sociétal.
Les vieux ne sont plus écoutés, les chefs ne savent plus se faire respecter, les jeunes désertent les églises, tout se passe comme si les Kanaks eux même ne croyaient plus en eux.
Mais le problème est également politique, il existe un vrai problème de professionnalisme politique et de manque de volonté politique de la province des Iles.
L'indépendance passe par le sens de la responsabilité et pour le moment elle manque terriblement.


La solution viendra peut être des générations futures, des jeunes du collège qui appréhendent internet, qui voyagent et sauront s'adapter pour créer une nouvelle société, pour ne pas se faire absorber?



Je voudrais, pour terminer cet article un peu triste, rendre hommage à la nature exceptionnellement belle d'Ouvéa et au fait qu'elle reste une île préservée sur le plan écologique et de la biodiversité.
Si on pouvait s'appuyer sur cette richesse et cette reconnaissance, si on pouvait essayer de réfléchir à la manière de la protéger autrement qu'en faisant fuir tous ceux qui l'approchent, alors Ouvéa serait vraiment le paradis promis!






                                                     FIN D'UN VOYAGE en terre étrangère

                                   Un séjour d'un an qui a chamboulé ma vie et m'a apporté beaucoup.


                                                     Merci à tous de m'avoir suivie.


3 commentaires:

  1. C'est un excellent article, très instructif et qui me fend aussi un peu le coeur en sachant tout ce qui pourrait être possible sur cette île et en Calédonie en général. L'aspect paradoxal entre le rattachement à la terre et sa mauvaise gestion, la recherche identitaire entre culture traditionnelle et évolution, l'envie d'indépendance mais l'impossibilité de se gérer financièrement avec une mauvaise circulation de l'argent... bref je me demande comment la Calédonie va réussir à immerger et encore plus Ouvéa. Je suis vraiment heureuse d'avoir pu voir autre chose que cette île qui ne représente pas à 100% l'extraordinaire de ce pays mais exacerbe ses aspects négatifs.

    J'espère que tu continueras d'écrire quand même !

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    1. Merci Marie, je garde moi un très bon souvenir de ton passage à Ouvéa et j'ai été très heureuse de pouvoir te rencontrer.

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